Ceux de 14
Note préliminaire.
Le parcours de chaque soldat est retracé sur base des archives militaires depuis son service militaire jusqu'à la fin de la guerre ou la date de leur trépas sur le champ de bataille.
Voir les trois exemples mis en lecture dans cette liste.
Augustin Giraud prisonnier
Auguste Cléophax blessé
Laurent Duny, mort des suites de ses blessures
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Les trois pages citées ont été éditées avec l'accord de la famille
« Il a fallu la guerre pour nous apprendre que nous étions heureux, dit Berthier, toujours grave. »
Les Croix de bois, Roland Dorgelès
Le 11 août, le premier baptême du feu, Lagarde
Lors du premier bilan dressé après le combat, nombre de soldats sont déclarés disparus. Au sens militaire, ce terme signifie, sans pour cela préjuger de son sort, que le soldat n’est pas présent lors de l’appel fait après le combat. Est-il mort, prisonnier ou bien blessé ?
Joseph Léon Terme, le premier a vivre le baptême du feu
Le 14 août, le premier blessé, Moncourt
Débarqué les 9 et 10 août à Diarville, le 112ème ri franchit la frontière le 14 août 1914 dans la journée et, le soir même, il se lance à l’assaut du village de Moncourt. Deux bataillons approchent « sous une grêle d’obus »…
Léon Auguste Forestier est blessé
Les 19 et 20 août, Dieuze - Vergaville,
Le XVème corps d'armée est arrêté devant des positions ennemies bien retranchées entre la forêt de Kocking et les villages de Bidestroff et Guebling. Par deux fois, les fantassins français se lanceront sur les positions allemandes, par deux fois, ils seront refoulés par les mitrailleuses et l'artillerie ennemies. Un désastre!
Le premier glas
Pierre Villesèche, Henri Hugon, Joseph Bourret, Louis Coutaud et Louis Chaudansson,
cinq villageois morts au combat
Au village résonne le son lugubre des cloches de la paroisse. Elles porteront la mauvaise nouvelle à tous les hameaux et écarts du village : « cinq de nos fils sont morts ce jour 20 août 1914 à Dieuze ». Nombreuses seront les familles qui verront les gendarmes (ou le maire) se présenter à leur domicile et qui, « avec tous les ménagements nécessaires en la circonstance », les aviseront de la terrible nouvelle. Cette annonce plongera les autres familles dans l’angoisse… qui sera le prochain ?
Et les autres victimes
Louis Aujoulat, Joseph Terme, Baptiste Clavel, Jean Clavel et Joachim Roux, cinq prisonniers
Marius-François Brunel, blessé et évacué
Le 22 août, au col du Bonhomme et au col de la Salcée
Deux combats difficiles pour le 75ème régiment d'infanterie pendant lesquels l'artillerie et les sections de mitrailleuses allemandes, d'une efficacité redoutable, le repousse à chaque fois. Les pertes sont sensibles dans deux compagnies.Deux villageois....
Jean Pierre Darbousset et Jean-François Michel sont blessés
Les 24 et 25 août, Warcq-Boinville
Le feu ennemi est infernal. Au 240ème ri, des soldats, privés de leurs chefs, se débandent, entraînant avec eux le reste de la ligne malgré l’intervention des officiers encore debout. C'est la panique parmi ces hommes dont c'est leur baptême du feu. Il faut l’intervention du colonel pour endiguer le mouvement et canaliser les fuyards.
Théophile Gay, 5ème bataillon et Jean-Baptiste Terme, 6ème bataillon, sont tués lors des combats
« Un copain de moins, c’était vite oublié, et l’on riait quand même ; mais leur souvenir, avec le temps, s’est creusé plus profond, comme un acide qui mord… »
Les Croix de bois, Roland Dorgelès
Les 26 et 29 août, Mont-sur-Meurthe
Le 61ème ri, appuyé par d'autres unités, engage un nouveau combat. Une attaque en partie réussie car les Bavarois se replient sur les crêtes voisines mais..... bien que tenu à distance, l'ennemi reste menaçant. Des engagements s'ensuivent afin de le repousser plus loin encore. De nouveau, des hommes hors de combat, Parmi eux...
Le 26, Marius Clavel est blessé
Le 29, Joseph Bresson est blessé
Le 28 août, Jaulnay
Le 22ème ric doit contenir l'ennemi qui, ayant franchi la Meuse, pousse son avantage et fonce vers la Marne. Malgré leur bravoure, les bataillons seront bousculés et compteront de nombreuses pertes.
Ernest Aujoulat est déclaré disparu
Le 5 septembre, Gondrécourt
Le régiment s'embarque en gare de Gondrécourt et change de secteur pour aller se placer aux environs de Bar-le-Duc et participer à la "reconquête".Lors de l'embarquement..
Auguste Martin est blessé
Le 20 septembre, Bethincourt
Le 3ème RI doit enlever des tranchées à Bethincourt. Malgré un début d'engagement favorable le sort des armes bascule en faveur de l'ennemi, on dénombrera encore de lourdes pertes. Parmi les blessés...
Auguste Terme est blessé et fait prisonnier
« C'est l'heure où, la bataille finie, les blessés qu'on n'a pas encore relevés crient leur souffrance et leur détresse. Et ces appels, ces plaintes, ces gémissements sont un supplice pour tous ceux qui les entendent ; supplice cruel surtout aux combattants qu'une consigne rive à leur poste, qui voudraient courir vers les camarades pantelants, les panser, les réconforter, et qui ne le peuvent, et qui restent là sans bouger, le cœur serré, les nerfs malades, tressaillant aux appels éperdus que la nuit jette vers eux, sans trêve"
Ceux de 14, Maurice Genevoix
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Le 22 septembre, à Montfaucon
Le 20 et le 22 septembre, les lignes françaises subissent un pilonnage en règle. Le 22, c'est l'assaut ennemi. Malgré la supériorité numérique de l'adversaire, les défenseurs tiennent bon.
Augustin Giraud est capturé à Montfaucon
http://31241.canalblog.com/archives/2022/07/18/39562909.html
Le 25 septembre, aux Eparges
« Le 25, les compagnies du 5ème bataillon sont échelonnées par sections ou ½ section de 100 m en 100 m le long de la route Eparges Mouilly. Les compagnies construisent des tranchées et les organisent défensivement, prêtes à résister a toute attaque venant du Sud. Des postes d’observations sont placés à quelques distances en avant, des cheminements de repli sont reconnus. Deux de ces compagnies, dont la 19ème, suite à un nouvel ordre, viennent occuper les abords du village des Eparges et devront appuyer le mouvement en avant vers le Sud lorsqu’il sera amorcé par des compagnies du 302ème ri voisin. A 17h30, une pluie d’obus s’abat sur la 19ème compagnie et fait de nombreuses victimes, 9 tués et 28 blessés et 2 disparus ».
Joseph Dumond et Cyprien Barrot sont tués à l'ennemi
Page en lecture
Le 27 septembre 1914, à Massiges
Qui tient la position domine la vallée. Septembre 1914, le 8ric en déloge les Allemands mais au prix d’énormes pertes.
Auguste Cléophax, blessé
http://31241.canalblog.com/archives/2022/11/01/39692605.html
Le 7 octobre, entre Malancourt et Avocourt
La compagnie du capitaine Merlet attaque en lisière du bois de Malancourt. L'absence d'appui d'artillerie rend l'action plus laborieuse et dangereuse.
Joseph Michel est tué
Le 11 octobre, au bois de Géréchamp,
"L’attaque, menée avec la plus extrême vigueur et le plus grand sang-froid par les commandants de compagnies et malgré la vaillance et le courage des troupes qui y ont participé, s’est brisée contre un obstacle formidable "
Henri Terme, tué à Xivray
« Un cri étouffé à ma gauche ; j'ai le temps de voir l'homme, renversé sur le dos, lancer deux fois ses jambes en avant ; une seconde, tout son corps se raidit ; puis une détente, et ce n'est plus qu'une chose inerte, de la chair morte que le soleil décomposera demain.
Ceux de 14, Maurice Genevoix,
Le 29 octobre à Malancourt
Le 29, après une forte préparation de l’artillerie, les fantassins du 2ème bataillon avancent sous le couvert du barrage, vers leur objectif. Les 1er et 3ème bataillons montent en ligne pour appuyer un régiment voisin.
André Brunel, blessé à la tête
Le 31 octobre à Sénones
"L'occupation du secteur de Rabodeau (nom du ruisseau coulant à Senones) dans des conditions précaires du début de campagne a été pour le régiment une école d’endurance d’énergie et d’esprit de sacrifice. Nos hommes s’y sont trouvés aux prises avec un ennemi mieux organisé et occupants des positions dominantes".
Jean Trémoulet, tué sur le champ de bataille
Le 5 novembre à Longueval
Après avoir franchi le pont de Pont d’Arcy arrosé par l’artillerie ennemie, le bataillon reforme ses unités et, après une longue marche arrive au Pont de Moussy, à proximité de la ferme prise comme objectif.« On ne tirera pas et l’attaque se fera à la baïonnette au canon». Et 20 minutes après le départ, l’objectif est atteint.
Auguste Terme, mort des suites de ses blessures
Le 6 novembre à Bar-le-Duc
Les mauvaises conditions de vie et en particulier le manque d'hygiène sont propices au développement de maladies comme le typhus. Dès décembre 1914, les fièvres règnent dans les régiments... Le 38ème RAC n'échappe pas à la contagion.
Jean-François Moulin, évacué malade du typhus
« Voici venu le moment où il faut que les vivants se retrouvent et se comptent, pour reprendre mieux possession les uns des autres, pour se serrer plus fort les uns contre les autres, se lier plus étroitement de toutes les récentes absences »
Ceux de 14, Maurice Genevoix
Le 11 novembre à Luyghem en Belgique
Le 1er régiment de marche des Zouaves doit déloger les Allemands du petit village belge de Luyghem. C'est le baptême du feu pour Jean-Louis Boulet. Plus de 400 morts jonchent le champ de bataille. Parmi les victimes....
Jean-Louis Boulet, disparu à Luyghem (Belgique)
Le 16 novembre, devant Saint-Mihiel
Le 16 novembre 1914, une attaque est lancée contre les positions allemandes. Le 58ème ri en fait partie. Les nombreux assauts sont repoussés par les mitrailleuses et l’artillerie allemandes. Des tranchées sont prises, perdues, reprises… certaines positions deviennent intenables suite à la puissance de feu ennemie. Deux blessés qui décéderont des suites de leur blessure
Joseph Terme, mort entre le 16 et le 20 novembre, des suites de ses blessures.
et
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Laurent Duny, mort le 28 novembre, des suites de ses blessures
http://31241.canalblog.com/archives/2023/02/02/39800530.html
Le 20 novembre , Voormezeele, au Sud d'Ypres
Le 6ème bataillon de chasseurs est envoyé dans la plaine de l'Yser. Une plaine inondée volontairement afin d'empêcher la progression allemande. Les eaux gênent considérablement les adversaires. La température baisse, les pluies envahissent les tranchées, les cas de pieds gelés (ou pied de tranchée) apparaissent de plus en plus...
Jean-Louis Dumond, évacué pour "le pied de tranchée".
Le 6 décembre 1914, François Aubert est évacué sur Bar-le-Duc
François Aubert, évacué malade le 6 décembre 1914 pour cause de typhus, rentrera au régiment après une longue convalescence. Il reprendra sa place de combat. Le 9 mai 1917, il est de nouveau évacué malade... son traitement durera trois ans. Le 11 mai 1920, il sortira de l'hôpital... " en voie de guérison"
François Aubert, évacué malade du typhus
Le 21 décembre, le dernier blessé de 1914
François Roux fait partie de ces deux compagnies qui partent de la tranchée des 100 fusils pour reprendre une tranchée perdu le 6 décembre. Par quatre fois les fantassins se lancent sur leur objectif....L'attaque échoue, les pertes sont sérieuses
François Roux est grièvement blessé à Malancourt